- Architecte
- Equerre (Groupe L')
- Date de réalisation
- 1937
- Date de fin de réalisation
- 1938
- Typologie
- Logement public
- Maître d'ouvrage
Terre et Foyer
- Adresse
- Thier des Critchions, 40 - 4032 Chênée
- État du projet
Projet réalisé
- Fonds d'archives
- Équerre (Groupe L')
- Description du dossier
Information indisponible
C’est à cheval sur les communes de Chênée (Liège) et d’Embourg (Chaudfontaine) que le Groupe L’Équerre réalise son premier ensemble d’habitations. Établi au lieu-dit Beaufraipont, sur un terrain escarpé entre le plateau de Mehagne et le thiers de Critchions, l’emplacement est idéalement situé à proximité de la route reliant Liège à Beaufays et offre une vue panoramique sur la vallée de l’Ourthe. Les premières études réalisées par les Liégeois s’inscrivent dans le prolongement des théories des CIAM prônant l’abandon de la maison individuelle au profit de l’immeuble collectif. En mai 1937, les architectes publient dans la revue Bâtir les premières esquisses de leur projet composé de deux immeubles. Entre les deux constructions, les architectes établissent une plaine de jeux et une grande terrasse publique. 75 potagers sont mis à disposition des habitants et sont distribués de part et d’autre du complexe dont ils sont éloignés pour éviter un ombrage qui réduirait leur rendement. Les architectes de L’Équerre abandonnent le premier projet pour celui plus « classique » d’un lotissement de maisons unifamiliales. En tout, vingt logements sont construits au sommet du thier des Critchions à l’angle de l’avenue Albert 1er. Sur le terrain en pente, les maisons s’élèvent sur trois niveaux dont un semi-enterré menant au jardin. Le système constructif est inconnu à ce jour mais il est possible qu’à nouveau les architectes aient utilisé le procédé Farcométal ou tout autre système en béton armé permettant de supprimer les murs porteurs intérieurs. On constate en effet une différence dans le traitement de l’espace entre le rez-de-chaussée et le premier étage. La présence de murs creux et de petits piliers identifiables sur les plans renforce cette hypothèse. Les habitations comptent trois chambres et une salle de bain. Esthétiquement, les caractéristiques de l’architecture moderniste se retrouvent clairement : toiture plate, façades entièrement recouvertes d’enduit, volumes simples… Signalons toutefois que les maisons reposent sur un soubassement en moellons de grès clairement visible à l’arrière et qui donne à l’ensemble un côté plus vernaculaire. La cité de Beaufraipont est, au côté du Tribouillet, un rare exemple connu de l’application dans le logement à bon marché des principes de l’architecture moderniste radicale en région liégeoise. Signalons par ailleurs qu’à ce jour, l’état des constructions est encore exceptionnellement bon.