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La mort du roi Albert, le 17 février 1934, plonge la Belgique dans le deuil. De nombreux hommages vont lui être rendus, tant dans la toponymie que via des monuments. Le Congo ne fait pas exception. Léopoldville et Élisabethville sont les premières villes à manifester leur désir d’honorer le souverain. À Jadotville – actuelle Likasi (Haut-Katanga) – le projet est l’initiative des anciens combattants interalliés et un comité pour l’érection du monument est fondé en avril 1934. La réalisation est financée par souscription, notamment via l’abandon des recettes par les sociétés sportives locales. Un premier projet est refusé en 1934 et ce sont les plans de Marcel Bormans qui sont acceptés. L’inauguration se fait toutefois attendre. Prévue pour avril 1937, elle n’aura lieu que le 1^er août de la même année. Le délai peut sembler long. Il est toutefois à relativiser. Les mémoriaux de Léopoldville et d’Élisabethville – plus imposants – ne seront inaugurés qu’en juillet et novembre 1939. La cérémonie se tient en présence des anciens combattants, de Maron, commissaire de province, des agents consulaires des anciens pays alliés, du consul de Hollande, de la magistrature, de la Force publique et de divers organismes coloniaux. La manifestation est ponctuée de dépôts de gerbes et de défilés, notamment des enfants des écoles. Installé sur la place Albert, le monument est réalisé en pierre de Kakontwe. Il est constitué d’un buste en bronze de 90 cm, œuvre du sculpteur Jules de Bremaecker. Le mémorial est plus modeste que d’autres réalisations, sans doute dû au fait que Jadotville est chef-lieu de district, et non chef-lieu de province. De plus, le roi est y représenté non casqué, au contraire d’autres monuments congolais. Derrière le buste, une plaque mentionne l’origine et l’année de la création du monument. Lors de son voyage au Congo en 1955, le roi Baudouin se rendit à ce monument. L’œuvre de Bormans est toujours visible. Elle se trouve place de la Victoire, près de l’avenue Kaponda.