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La Banque du Congo belge (BCB), créée en 1909 à l’initiative de la Banque d’Outremer, avait le monopole des émissions de billets de banque (jusqu’en 1952) et était chargée de la fonction de caissier de la colonie. Une première agence fut ouverte à Matadi (juin 1909), suivie d’une succursale à Élisabethville (octobre 1909) et une agence à Léopoldville (1910). En 1917, le gouvernement de la Colonie demanda à la banque d’assurer la comptabilité des services de l’administration sur tout le territoire congolais, ce qui entraîna la création de nouvelles agences. Après la grande Guerre, onze nouvelles agences furent fondées et deux furent déplacées. C’est le cas de l’agence de Rutshuru (créée en 1918), déplacée à Costermansville – actuelle Bukavu (Sud-Kivu) – en 1926. En 1952, la BCB ne joue plus le rôle de banque centrale, repris par un autre établissement. Elle fusionne avec la Banque commerciale du Congo et redevient un établissement de crédit privé. Par la suite, la banque suit et subit les conjectures de l’histoire congolaise. Elle existe toujours sous le nom de Banque commerciale du Congo, après plusieurs changements de dénomination. Le choix de Bormans comme architecte pourrait s’expliquer par ses liens avec Paul Ramlot (1879-1967), administrateur de banques. Bormans lui avait réalisé une propriété rue Egide Van Oppem (1925-1928), ainsi qu’un projet de villa à Saint-Tropez (1930). Les locaux bancaires, situés avenue Royale, semblent avoir changés après les travaux de Bormans. En effet, sur des photos des années 1950, le bâtiment n’est plus le même. Il est à noter que Bormans porte un intérêt au mobilier et aux grilles en fer forgé, à l’instar de la maison de son cousin Jean Timmermans.