- Architecte
- Bernimolin Émile
- Date de réalisation
- 1925
- Typologie
- Monument
- Maître d'ouvrage
Noss’ Péron
- Adresse
- Rue Saint-Léonard 261, 4000 Liège
- État du projet
Projet réalisé
- Fonds d'archives
- Bernimolin Émile (1894-?)
- Description du dossier
Contient : un dessin
- Auteur, date de la notice
- Pierre Vilvens, 2024
Poète, chanteur, écrivain, Nicolas Defrêcheux (1825-1874) est une figure incontestée de la langue wallonne. Plusieurs hommages lui furent rendus, en particulier dans la toponymie. À l’approche du 20ème anniversaire de sa mort, un projet de monument en sa mémoire est lancé mais c’est lors du centenaire de sa naissance que Defrêcheux est réellement honoré. En janvier 1925, Noss’ Péron propose à nouveau l’idée de mémorial. Le journal littéraire wallon, avec différentes sociétés, envisage d’organiser pour le printemps un cortège et une journée commémorative en l’honneur du poète. Il est prévu d’inaugurer une plaque sur la maison natale de l’écrivain, puis se rendre au cimetière de Robermont, afin de placer un monument sur sa tombe. La manifestation, qui se déroulera en trois parties, n’aura finalement lieu que le dimanche 28 juin. En matinée, un cortège constitué de représentants politiques (dont Olympe Gilbart), de chansonniers et poètes (tel Joseph Vrindts), de directeurs de théâtres, de peintres (Alphonse Mataive, Marcel de Lincé) et des membres du comité Defrêcheux (dont Émile Bernimolin) se rend à la maison natale de l’auteur, au 261 rue Saint-Léonard. Après les discours, une plaque commémorative est inaugurée. Le groupe se rend ensuite sur la tombe de l’écrivain [parcelle 47/78-1], où un discours est prononcé et un mémorial inauguré. La deuxième partie de la journée consiste en la tenue d’un grand concours de cramignons et un festival d’harmonie et de fanfares dans différents quartiers de la ville. La journée se clôture au Théâtre Royal, par la remise officielle à la ville de Liège d’un buste en marbre de Nicolas Defrêcheux, oeuvre de Jules Brouns. Le choix d’Émile Bernimolin pour la plaque commémorative n’est pas étonnant. Après la Première guerre, ce dernier manifeste un certain intérêt pour la culture wallonne. En effet, dès 1922, il imagine le futur monument Tchantchés. Critique d’art au journal Noss’ Perron, il est le beau-frère de l’écrivain wallon Octave Servais (1895-1971), qui collabore au même journal. Bernimolin réalise également des illustrations pour un ouvrage de Joseph Mignolet (1926) – également membre du comité Defrêcheux – et la couverture du 27ème almanach de la Société royale La Wallonne (1928). La plaque commémorative est une plaque de marbre dans laquelle est gravée un dessin d’Auguste Donnay. Ce dernier avait illustré, avec Armand Rassenfosse, un ouvrage du poète wallon. La figure de l’homme pleurant servait à illustrer la complainte Lèyîz-m’ plorer dans les éditions de 1895, 1916 (étude d’Emma Lambotte) et du centenaire.