- Architecte
- Thirion Charles
- Date de réalisation
- 1887
- Date de fin de réalisation
- 1888
- Typologie
- Château
- Maître d'ouvrage
Madame veuve Léon Lippman, née Nathan
- Adresse
- Rue de Mullendorf - 7329 Steinsel (Grand-Duché de Luxembourg)
- Réf bibliographique
BRAUN, Émile, Exposition universelle d’Anvers 1894. Groupe XV. Génie civil. Rapport, Gand, C. Annoot-Braeckman, Ad. Hoste, 1895, p.177.
ZURTSRASSEN-VAN DER STRAETEN, Yolande, Les Vivroux. cinq générations d’architectes verviétois (1820-1985), Mémoire de licence en histoire de l’art et archéologie, inédit, Université de Liège, 1988-1989, p. 58-60.
WAECHTER-BÖHM Liesbeth, FLAGGE Ingeborg, Hermann & Valentiny and Partners. Codes, Basel ; Boston, Birkhäuser, 2013 [2008], p 292-300.
- État du projet
Projet réalisé
- Fonds d'archives
- Thirion Charles (1838-1920)
- Description du dossier
Contient dessins de l’agrandissement, élévations, photographies des façades, plans du rez-de-chaussée et du 1er étage. Contient 7 documents. Remarque : mention d’une adresse rue de Mullendorf à Heisdorf (Steinsel, Grand-Duché du Luxembourg).
- Auteur, date de la notice
- Pierre Vilvens, 2025
Situé sur la commune de Steinsel (nord du Grand-Duché de Luxembourg) le château originel remonte au haut Moyen Âge. Il est reconstruit en 1639 par Jean de Beck (1588-1648), gouverneur général du duché de Luxembourg. Par la suite, le château passe dans les mains de différentes familles : de Marchant, Mohr de Waldt et de Reinach. Ces derniers vendent le domaine en 1878 à Léon Lippman (1808-1883), banquier, ancien consul général du Luxembourg à Amsterdam. Sa veuve, Lina Nathan, fait restaurer et reconstruire tout le château. D’un bâtiment plutôt sobre, la nouvelle demeure devient monumentale et adopte un style éclectique. De nombreux changements sont apportés : transformation des toitures, apparition de tourelles et de lanternes, création d’un bow-window et déplacement de l’entrée principale. Seule la serre semble être identique. On note également des différences entre les plans – exposés à l’Exposition d’Anvers en 1894 – et la réalité. En effet, sur les dessins, on voit des éléments qui n’ont pas été réalisés : un escalier en fer à cheval qui mène à l’entrée, une tour massive avec quatre tourelles, une statue de chien (patte levée, puis couché) qui termine l’escalier menant à l’étage. Le château comprend notamment des terrasses ouverte et couverte, un salon, une bibliothèque, un bureau avec un plafond aux quatre losanges, la chambre de la commanditaire, des chambres pour les parents, une chambre d’ami et les commodités, des lavoirs, une cuisine, un billard, des garde mangers, une salle à manger pour les domestiques, des caves fruitières et à vin et une chambre à fumer les jambons. Thirion porta également un intérêt aux cheminées en chêne, en particulier celle de la salle de billard. Le résultat obtenu se rapproche le plus du plan du 15 octobre 1887. Après le décès de madame Lippmann (1897), le château est vendu et passe dans différentes mains. Il est acquis en 1916 par les Soeurs de la Doctrine chrétienne et est transformé en une maison de repos pour les membres de la congrégation. Le château de Heisdorf est actuellement une maison de retraite. L’ensemble extérieur du bâtiment n’a pratiquement pas changé. Une nouvelle aile (2003-2007) a été ajoutée par le cabinet d’architecte Hermann, Valentiny and Partners, qui s’était déjà occupé de la restauration des lieux.