Description du Fonds
Les archives de Victor Verlinden concernent principalement des projets situés à Liège et conçus majoritairement pendant l’Entre-deux-guerres. Les documents concernent surtout de projets d’habitations unifamiliales. Certains dossiers concernent également des concours non remportés ou des projets d’infrastructures publiques.
Période
1914-1963
Bibliographie

VERPOEST, Luc, Architectuurgids neogotiek in België, Antwerpen, Baarn, Hadewijch, 1989, p. 106.

Verlinden Victor (1924-?)

Ludovicus (Louis)-Victor Verlinden (Anvers, 30 décembre 1874 ) est architecte de formation. Il est issu  d’une famille de sculpteurs sur bois et marbre spécialisés dans les travaux religieux. Son frère, Edmund Verlinden (1881), émigra aux États-Unis où il réalisa certains éléments de la basilique Saint-Adalbert de Grand Rapids (Michigan). Les réalisations de Victor concernent essentiellement des édifices religieux. Sa plus ancienne œuvre connue est la réalisation de la chapelle Saint-Joseph  pour le couvent des Filles de la Croix, rue Saint-Gilles (1911). Vers 1912-1913, Verlinden réalise un projet d’agrandissement de l’église de Housse, d’une construction d’une nouvelle tour et de restauration des voûtes. Ces travaux furent réalisés, mais détruits en 1941. C’est un autre projet religieux qui va retenir l’attention. En 1911, à la suite d’un concours, il conçoit les plans d’une église de style gothique avec un dôme monumental pour la paroisse Notre-Dame de Lourdes à Cointe. Ce projet ne reçoit pas l’approbation du curé, mais ce dernier obéit au ministre des Travaux publics Joris Hellepute, partisan du néo-gothique. L’adjudication est lancée en 1914, mais stoppée par la Guerre. Pendant et après le conflit, le curé souhaite à nouveaux des modifications, passant d’un style imposant à une écriture plus sobre. Les plans pour Cointe, ainsi qu’une maquette, sont présentés à L’Exposition d’architecture, du meuble liégeois et de l’industrie du bâtiment de 1921. Mais le projet de Verlinden ne fut jamais réalisé, malgré le soutien de l’évêque et en raison de l’opposition du curé de la paroisse et de questions financières. Il est donc détrôné par le projet de Joseph Smolderen. Dans ses archives, on trouve un monument pour le couple Henri Pirlet (marbrier) et Clarisse Vassart. La  réalisation concrète la plus connue de Verlinden sont les nouveaux locaux du collège épiscopal Saint-Barthélemy, rue Hors-Château (1925). Il réalisa également la reconstruction de l’École du Sacré-Cœur de Visé (1924-1927) et des transformation de la cage d’escalier du collège Saint-Louis de Waremme (1939). Dans le registre des constructions civiles, on peut citer l’École Normale à Verviers (1914) et le Collège et l’École normale de Malines-sur-Meuse (Mechelen-aan-de-Maas), la reconstruction de la villa Sancta Maria à Middelkerke (1920-1923), propriété de Delhaise, soutient de Verlinden dans l’affaire de Cointe, et d’une ferme à Moorslede (Flandre-Occidentale) pour l’Office des Régions dévastées (1922-1923). À Liège, il réalisa plusieurs habitations unifamiliales.