Description du Fonds
Fonds cédé par Bernard Herbecq en 2018 dans le cadre d’Archidoc #03, contient des archives liées à son activité en tant qu’architecte et designer, sa formation et son activité d’enseignant. Une partie des archives est également conservée par l’architecte.
Période
Seconde moitié du XXe siècle, début du XXIe siècle
Volumétrie
15,25 mètres linéaires
Outils de recherche
Inventaire jusqu’au dossier sur File Maker Pro
Bibliographie

GENA, François, Bernard Herbecq, créer, construire, habiter, coll. Archidoc, Liège, Groupe d’ateliers de recherche, ESAVL, 2018.

ROUGE, Jean-Pierre, Bernard Herbecq : architecte à Liège, Liège, Ville de Liège, 2003.

Herbecq Bernard (1950- )

Né à Bruxelles en 1950, Bernard Herbecq partage son enfance entre la capitale où il vit jusqu’à ses 19 ans et la ville de Liège dont sont originaires ses parents. De l’atelier de son oncle ingénieur et bricoleur aux galeries et musées dans lesquels il accompagne sa tante, ses vacances passées en région liégeoise recèlent la genèse d’un intérêt combiné pour le travail manuel et les milieux artistiques et culturels. À 15 ans, il s’inscrit en humanité artistique  à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles où il rencontre le professeur d’esthétique Pierre Sterckx qui suscite en lui un véritable éveil sur les arts plastiques. Il poursuit avec deux années de graduat en dessin d’architecture avant d’intégrer en 1969 l’Institut Supérieur d’Architecture de la Ville de Liège. A cette époque, le champ de l’architecture et de l’urbanisme connaît une profonde remise en cause des projets modernistes dévalorisés par leur impact sur les centres urbains et l’emploi à outrance de l’esthétique dépouillée du fonctionnalisme. Une rupture relayée entre autres par l’enseignement de Jacques Gillet dont Bernard Herbecq est l’étudiant en 4ème et 5ème années. La pédagogie subversive de cet ambassadeur de l’architecture organique combinée aux réflexions de Lucien Kroll sur l’habitant auxquelles Bernard Herbecq consacre son travail de fin d’études, influence l’esprit aux aguets du jeune architecte dès la réalisation de sa première maison en Hesbaye liégeoise. Après l’expérience intense de ce chantier en autoconstruction, l’architecte-menuisier entame une période de production majeure de mobilier et se voit confier plusieurs projets d’habitation, d’extension et de rénovation. Au terme de dix années à la campagne, il reconquiert en 1989 le cœur de la ville de Liège à travers une seconde autoconstruction : la reconversion de la morgue de l’hôpital des Anglais. La visibilité et la reconnaissance qui accompagnent ce projet ouvrent à Bernard Herbecq les portes de l’enseignement. De 1991 à 2015, il combine son activité d’architecte indépendant avec une mission d’enseignant au sein de l’Institut Supérieur d’Architecture Lambert Lombard. Entre les passions héritées de l’enfance, les valeurs véhiculées par l’effervescence post-68, l’influence d’enseignants subversifs et une irréfutable curiosité culturelle, Bernard Herbecq entreprend une pratique singulière et décomplexée qui transgresse les consensus de style et normes de l’art de bâtir.

François Gena