Architecte
Darcis Fernand
Date de réalisation
1928
Date de fin de réalisation
1930
Typologie
Génie civil
Maître d'ouvrage

Etat belge

Adresse
Pont des Arches, 4000 Liège
Réf bibliographique

« Le prince Léopold à Liège. Il a inauguré les ponts des Arches, Maghin et Coronmeuse », dans La Meuse, 3 mars 1930, p. 2, col. 4-5.

MARCHESANI, Frédéric, « Le pont des Arches », in Connaître la Wallonie, Culture et Patrimoine, Patrimoine, [en ligne]. 

MICHEL, Georges, HUYGHE, Bertrand, Le pont des Arches à Liège, Liège, Centre de recherches archéologiques fluviales, 2004, p. 22.

WILMET, Pierre, ROENEN, Freddy, Liège au fil… des ponts, I, De constructions en reconstructions, Liège, Cahiers du Met, 1994 (Actualités, 10), pp.9-12, 42-45  II, Croisière en images, Liège, Cahiers du Met, 1994 (Actualités, 11), p. 36-46.

État du projet

Projet réalisé (détruit en 1940 puis reconstruit en 1947 selon les plans de l’architecte Georges Dedoyard)

Fonds d'archives
Darcis Fernand (1899-1983)
Description du dossier

Un album photo

Auteur, date de la notice
Pierre Vilvens, 2025

Pont des Arches

Le pont des Arches est le plus ancien des ponts liégeois. Son importance revient à son implantation stratégique. Il fut longtemps le seul qui reliait les deux rives de la Meuse. Soumis aux vicissitudes du temps (inondations et guerres) depuis le XIe siècle, l’ouvrage fut reconstruit à plusieurs reprises (1304, 1424-1446, 1648-1650, 1860, 1930, 1947) et changea plusieurs fois de nom. En effet, il fut appelé pont des Arches, pont de la Victoire (1795-1814) puis pont Léopold (1860-1893) pour revenir à son nom d’origine.  Le 6 août 1914, le pont est dynamité par l’armée belge, afin de ralentir les Allemands. Pendant la Grande Guerre, les restes du pont abîmé furent détruits par accident. Un pont de bateaux est alors construit par l’occupant, qui refuse deux initiatives de reconstruction. De 1919 à 1928, la Meuse n’est franchissable que par un pont en bois – présenté comme provisoire – dû au génie de l’armée belge. Lorsque Fernand Darcis se mit au travail, la situation était critique. Il fallait un cinquième et nouveau pont aisé pour la circulation et faisant honneur à l’exposition internationale prévue pour 1930. Des travaux sont entamés dès 1928. Le pont se compose désormais d’une structure métallique réalisée par Cockerill et s’enorgueillit d’un garde-corps en ferronnerie ouvragée. Les statues présentes sur les piles sont celles qui avaient pu être sauvées du quatrième pont et qui étaient entreposées au Musée des Beaux-Arts. En mars 1930, le pont – comme les ponts Maghin et de Coronmeuse – est inauguré en présence du duc de Brabant, et des officiels, dont les directeurs des différentes firmes chargées des travaux (S.A. des Bétons, Ateliers de Willebroeck) et du ferronnier René Tochebus, dessinateur des garde-corps. L’ouvrage est donc achevé à temps pour l’exposition, mais est détruit à nouveau en mai 1940. Il ne sera reconstruit qu’en 1947 par l’architecte Georges Dedoyard. La nouvelle version comprend 3 arches, soit deux de moins par rapport à celle de 1930, ceci afin de faciliter le trafic fluvial. Une nouvelle statuaire prend place, dessinée par Adolphe Wansart, Gustave Fontaine, Marceau Gillard et Alphonse Darville.

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