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Située au nord-est de Bastogne, la colline du Mardasson est l’un des hauts lieux de la résistance acharnée des Alliés face à l’offensive allemande des Ardennes. « Au cours de cette bataille, 76890 Américains furent tués, blessés ou portés manquants… Jamais, en aucun autre lieu sur cette terre, autant de sang américain ne fut versé au cours d’une seul action. » Peu après la Libération, l’Association Belgo-Américaine (ABA) lance un concours d’architecture pour la construction d’un mémorial. Douze architectes, parmi lesquels Georges Dedoyard, Henri Lacoste et Achille Lecomte soumettent leur candidature. Du haut de ses 46 ans et fort d’une expérience d’enseignant à Saint-Luc de près de trente ans, Lecomte réunit quatre propositions, variées mais qui reprennent toutes le symbole de l’étoile à cinq branches. À l’exception du projet B – long édifice horizontal dont l’écriture s’inscrit dans un néoclassicisme modernisé en vogue à l’époque – les autres propositions parient sur le repère paysager et misent sur la tour, plus ou moins haute, massive ou élancée. Il est également à noter d’une part que les projets prévoient explicitement l’ajout de groupes sculptés et d’autre part qu’ils sont accompagnés d’une réflexion sur les aménagements des abords. Lecomte ne franchira pas la première étape d’un concours organisé en deux tours. En mai 1947, l’architecte Georges Dedoyard est déclaré lauréat et en juillet 1950 le Mardasson est inauguré en présence du général Anthony McAuliffe.