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Au début des années 1930, sous l’impulsion du bourgmestre POB Joseph Merlot (1886-1959), la Ville de Seraing met en place un ambitieux programme de modernisation des infrastructures publiques. En 1933, Pierre Rousch, architecte proche des milieux modernistes et en particulier du Groupe L’Équerre, se voit confier la conception d’un vaste complexe scolaire à construire dans le bas de Seraing. A l’instar des membres du Groupe L’Équerre, les liens qu’entretient Rousch avec les milieux de gauche locaux l’aident probablement à remporter cette commande importante. Le terrain mis à la disposition de l’architecte est vaste et se développe entre les rues de l’Industrie, du Marais et Jean de Seraing. Le long de la rue de l’Industrie, Rousch établit un long bâtiment de deux étages qui se développe autour d’une cour de récréation. Outre les classes, l’ensemble dispose d’une salle de gymnastique et d’un grand réfectoire. Les façades dominées par la brique et le verre s’inscrivent dans une ligne horizontale censée suggérer, selon la critique de l’époque, « l’idée de stabilité propre à donner au public une impression de confort, de durée, de sécurité. » L’entrée principale est coiffée d’un auvent en béton surmonté d’une haute verrière qui éclaire le hall et la cage d’escalier. Renommée « Athénée Lucie Dejardin », l’école rend hommage à une figure importante du POB et de la cause féministe et pacifiste de l’Entre-deux-guerres.